SOMMAIRE DROIT CIVIL | NOTIONS DE COURS |
Le nom s'acquiert par la filiation :
L'enfant légitime :
Il prend le nom du mari de la mère qui, en raison de la présomption de paternité (art. 311) est le père de l'enfant.
Pour l'enfant naturel,
il faut envisager plusieurs cas :
* Si la filiation est établie à l'égard d'un seul parent, l'enfant portera le nom de ce parent.
* Si la filiation est établie à l'égard des deux parents.
Là, il faut encore sous distinguer 2 cas. Mais vous qui êtes des apprentis juristes, vous en avez l'habitude ! Donc reprenons :
2) La filiation est établie à l'égard des deux parents simultanément :
L'enfant aura alors le nom patronymique de son père.
* Si la filiation est établie à l'égard d'aucun des deux parents.
Dans ce cas, l'officier d'état civil donnera 3 prénoms à l'enfant, le dernier tenant lieu de patronyme. Depuis la loi du 5 juillet 1996, la femme qui accouche sous X peut donner les trois prénoms à l'enfant qu'elle abandonne.
Pour l'enfant adoptif,
il faut envisager deux cas : l'adoption plénière et l'adoption simple.
* L'adoption plénière suppose une rupture totale avec la famille d'origine et l'intégration totale dans la famille adoptive. En conséquence, l'enfant porte le nom de l'adoptant. Si les adoptants sont un couple marié, l'enfant porte le nom du mari.
* Pour l'adoption simple, il n'y a pas de rupture avec la famille d'origine. L'enfant appartient à deux familles. Le nom de l'adopté reflète cette situation. Ce dernier ajoute à son nom d'origine celui de l'adoptant. Il aura donc un nom composé qui est transmissible.
Ce droit d'usage disparaît en cas de divorce sauf si le mari a donné la permission, ou si une décision judiciaire le permet et ce, pour l'intérêt des enfants et de la femme.
Le nom s'acquiert aussi par le mariage.
En vertu d'une coutume, la femme acquiert par le mariage le droit (insistons bien sur le mot droit!) d'utiliser par substitution ou adjonction au sien le nom de son mari. En aucun cas elle perd son nom de jeune fille. Elle le conserve et dispose du droit d'usage du nom de son mari.
Le mari a le même droit mais ne peut l'utiliser que par adjonction.
Il subsiste en cas de séparation de corps (sauf décision judiciaire contraire) et en cas de décès du conjoint (cette possibilité cessera en cas de remariage).