SOMMAIRE DROIT ADMINISTRATIF |
OBJET |
REMUNERATION |
DUREE |
REGIME JURIDIQUE |
OBSERVATIONS |
|
Délégation de SP |
Déléguer un SP. |
doit provenir substantiellement de l’exploitation du SP ou de l’ouvrage public(CE, 15 avril 1996, Préfet des Bouches du Rhône ;CE, 07/04/99, Commune de Guilherand Granges )(= critère fondamental de distinction délégation - marché) Idée que le délégataire assume les risques liés à l’exploitation : en fonction de la gestion de l’exploitation, sa rémunération varie. |
Loi Sapin 1993 |
||
- Concession de SP ou d’ouvrage public |
réalisation et exploitation d’un SP ou d’un ouvrage public ( CE, 26 novembre 1971, SIMA) |
redevance sur les usagers |
Longue durée car le cocontractant de l’administration se rémunère sur l’exploitation pour amortir ses investissements. |
Loi Sapin 1993 Juge des contrats est compétent pour annuler, sur la demande du cocontractant, les mesures de résiliation ou de déchéance (exception au principe selon lequel le juge du contrat ne peut que rechercher s’il existe un droit à indemnité : CE, 1905, Compagnie générale des eaux). |
|
- Affermage |
Exploitation d’un SP ou d’un ouvrage public. |
Redevance sur les usagers |
Durée moins longue par rapport à la concession car pas d’investissements préalables. |
Loi Sapin 1993 |
|
- La régie intéressée |
exploitation d’un SP ou d’un ouvrage public |
Rémunération versée par la collectivité mais qui consiste en un intéressement aux résultats généraux de l’exploitation. |
Loi Sapin 1993 |
||
Marchés
|
Dès que le cocontractant n’est pas rémunéré par l’usager mais par un prix payé par la collectivité contractante. CE, 1963, Ville de Colombes ; CE, 1971, SIMA ; CE, 1985, société Lyonnaise des eaux et de l’éclairage ; CE, 1986, Préfet de la Creuse ; CE, 1988, SOCEA BALENCY CE, 1995, Préfet de la Charente maritime c/ Communauté de communes de l’Ile de Ré. |
Code des marchés publics |
|||
- Marché d’entreprise de travaux publics |
Prise en charge d’un investissement préalable (construction en général) et exploitation d’un SP ou d’un ouvrage public (même objet que la concession) CE, 11/12/1963, Ville de Colombes pour l’enlèvement d’ordures ménagères ; CE, 26/11/1971, SIMA pour construction et exploitation d’une usine de traitement des ordures ménagèresCE, 26/07/1985, Société Lyonnaise des eaux et de l’éclairage. |
prix payé par la collectivité publique cocontractante ( rémunération forfaitaire…) |
Longue car le cocontractant doit pouvoir amortir ses investissements de départ. |
Code des marchés publics. CE, 1985, Société Lyonnaise des eaux et de l’éclairage CE, 1988, SOCEA-BALENCY TA de Poitiers, 1995, Préfet de Charente Maritime c/ communauté de communes de l’Ile de Ré Un doute avec l’arrêt du CE, 08/12/97, Société SOTRACER.Mais application du code des marchés publics confirmée par CE, 8 février 1999, Préfet des Bouches du Rhône C/ commune de La Ciotat. Mais également exception à la règle selon laquelle le juge des contrats ne peut annuler sur la demande du cocontractant les mesures de résiliation ou de déchéance prise par l’administration (il peut seulement rechercher s’il y a un droit à indemnité : CE, 1905, Compagnie générale des eaux ).Or, ici, le cocontractant réalise des investissements qu’il ne peut amortir que sur longue durée. Il doit donc avoir des droits plus stables et la possibilité de demander l’annulation de mesures unilatérales. CE, section, 26/11/1971, SIMA (extension de cette exception qui était prévue à l’origine pour les concessions d’occupation du domaine public, les contrats de louage de service, et les concessions de travaux publics ou de SP, car le METP est proche de la concession par l’objet et la durée) |
Il faut qu’il y ait exploitation d’un SP ou d’un ouvrage public pour que le juge qualifie de METP. CE, Avis, 18/06/1991, marché d’entreprise de travaux publics .CE, 01/10/97, Hemmerdinger , rénovation et entretien de lycée n’est pas l’exploitation d’un SP.CE, 08/12/1997, Société SOTRACER-Ville d’Aix en Provence . entretien de l’éclairage public n’est pas l’exploitation d’un SP.TA Clermont Ferrand, 30/03/96 , réalisation de rues et entretien de la voirie par une entreprise n’est pas exploitation du SP de la voirie. |
- Marché public classique |
différents objets : marchés de travaux, de fournitures, marchés industriels, marchés d’études… |
prix payé par la collectivité contractante |
Code des marchés publics. Qualification de marché public = contrat de plus de 300 000 francs. |
Règles relatives aux marchés publics ont été modifiées sous influence du droit communautaire dans le sens d’une meilleure transparence et concurrence. Lois des 03/01/1991 et 11/12/1992 modifiées par lois des 29/01/1993 et 22/01/1997. |
Remarques complémentaires :
- CE, 7 avril 1999, Commune de Guilherand-Granges : un contrat de gérance est en cause. Une partie de la doctrine (Chapus par exemple) considérait que la gérance est une délégation de SP. Or ici, le CE, en se basant sur le critère de la rémunération (rémunération versée par la ville) conclu à la qualification de marché.
- Le juge n’est pas tenu par la qualification donnée au contrat par les parties, il peut requalifier le contrat et appliquer les règles qui correspondent.
- Arrêts sur les METP : très rares. Certains auteurs les classent dans la catégorie des délégations de service public en raison de leur objet (confier l’exploitation d’un service public à un entrepreneur) mais reconnaissent que le mode de rémunération diffère. La jurisprudence a tranché en faveur de la qualification de marché.
![]()
Etudiante Vous pouvez comme elle nous transmettre par mail des documents rédigés par vos soins et nous les mettrons en ligne s'ils correspondent à nos critères :) |
---|